Black-friday, quelle stratégie?
Serez-vous Black Friday en 2020?
Cela fait un peu plus de 3 ans que le black friday s’est imposé comme l’outil marketing capable de raviver la fréquentation des magasins et augmenter les ventes en lignes. Bref, la solution miracle avant les fêtes de Noël.
Ainsi l’enjeu est double, puisqu’il s’agit d’attirer à nouveau les foules dans les lieux de ventes. Les centres commerciaux suisses, confrontés à une baisse de la fréquentation et des chiffres d’affaires depuis plusieurs années, tentent de tirer leur épingle du jeu. Et deuxièmement, augmenter les ventes en ligne.
Bref, la question qu’on se pose chez map, c’est de l‘utilité ou pas de participer à un tel raout commercial qui s’est imposé depuis lors, comme n’importe quel autre artifice commercial. La question n’est pas de juger de la moralité ou du côté sympathique ou pas de ce black friday, mais de savoir si une marque doit ou pas y participer? Et quel est son avenir à moyen terme?
Si on regarde les chiffres de fréquentation de cette année, on note une augmentation de +115%* en Suisse allemande, tandis qu’on remarque une hausse moins marquée en Suisse romande de 33%*!
Est-ce à dire qu’il est désormais nécessaire pour toute marque de participer au black friday sous peine de perdre des parts de marché?
Les chiffres tentent à démontrer deux choses: si la proximité du black friday avec les fêtes de fin d’année fait planer un risque de cannibalisation des ventes (car le porte-monnaie du consommateur reste identique), ce pic de fréquentation permet d’étaler les problèmes de flux et les problèmes de livraison. En gros ce qu’on gérait en 4 jours entre le 20 et le 24 décembre, on l’étale en 2 x 4 jours. Il faut encore noter que si la hausse du trafic en magasin s’est concentrée surtout le long du week-end du black friday, l’e-commerce a connu une augmentation importante tout au long du mois de novembre pour atteindre un pic ce vendredi 29 novembre.
La première conclusion que l’on peut tirer est que le black friday profite surtout aux purs players du web.
Pour autant, certaines marques ont décidé de boycotter l’événement, car symbole de la sur-consommation. C’est donc là aussi une occasion pour certaines marques de réaffirmer leurs valeurs et leurs engagements.
D’autres marques ont tablé sur le Cyber Monday, qui suit le Black Friday. Le Cyber Monday est centré sur l’e-commerce. Il semblerait que le Cyber Monday devienne un nouveau marronnier pour le on-line.
En d’autre terme, on peut retenir les points suivants:
- Le black friday représente une opportunité indéniable de faire des affaires, qu’on y adhère ou pas.
- A terme, les marques qui n’y adhéreront pas perdront des parts de marché au profit des concurrents. Le Black Friday représente une aubaine pour les clients, dont le budget n’est pas extensible.
- Le black friday est encore plus profitable pour les players du on-line, puisqu’il permet d’étaler le black friday en Cyber Week et d’atteindre une nouvelle clientèle.
- Les marques qui n’adhèrent pas au black friday peuvent aussi proposer une expérience personnalisée pour ne pas perdre de parts de marché.
Si vos produits sont peu soumis à la saisonnalité, au caractère achats d’impulsions, que les ventes de Noël ne représentent pas un pourcentage important, peut-être que le black friday n’est pas critique pour votre business.
En revanche, profitez-en pour booster votre communication et votre visibilité. Créez une communication décalée, offrez une nouvelle expérience à vos consommateurs et exploitez l’événement à contrepied.
Des soldes de janvier, aux ventes privées, nous sommes passés au black friday, puis au Cyber Monday, on attend le suivant….
Nous conclurons donc cet article en ne vous donnant qu’un seul conseil: continuez à travailler votre image de marque, votre présence digitale, votre offre produits et vos avantages concurrentiels parce que ce sont eux qui valoriseront votre marque sur le long terme…
Bon Noël à tous!
*Données d’ASE basée sur une sélection de galeries marchandes.